Une nouvelle tête à Dornelanth

Depuis un petit moment Illiana menait une vie heureuse. Mais le jour de son 18ème anniversaire avait été le plus horrible. Alongée dans la barque qu'elle avait volée, elle observait les étoiles qui brillaient dans le ciel. Nuit, il faisait nuit oui... Trois jours qu'elle était en mer et qu'elle dérivait, sans savoir où elle allait. Mourir, oui elle n'avait que cette idée là en tête. La seule personne qui l'avait sorti de sa misère était morte et elle n'avait plus aucune raison de rester dans ce monde. Elle voyait encore la scène dans sa tête. La bande d'hommes arrivant en courant vers la petite maison, armé de lances, son père qui la fait rentrer de force dans le passage souterrain qui mène aux montagnes un kilomètre plus loin, et le nuage de fumée à sa sortie du passage, nuage provenant de la maisonnette. Elle avait prit ses jambes à son cou, car des pas dans le passage lui avait fait peur. Arrivé sur la plage, elle avait sauté dans une barque de pécheur et s'était ainsi qu'elle se retrouvait là. Sans rames, elle ne pouvait pas faire grand chose... Ses yeux se fermèrent doucement et elle s'endormit bercée par les vagues.

A son réveil, elle sursauta en voyant une ombre se dessiner au dessus d'elle. Un immense bâteau lui foncé dessus, et il ne lui restait qu'une seule solution: sauter. C'est d'ailleurs ce qu'elle fit et dans un magnifique plongeon, après avoir récupéré son épée et l'avoir attaché à son dos, elle sauta dans l'eau. Quand elle ressortie pour respirer, elle observa tout autour d'elle et fut surprise de voir un port. Où était-elle? Une chose était sûre, elle était dans l'eau et si elle y restait plus longtemps, elle finirait gelée... Nageant doucement pour ne pas se faire remarquer, elle finit par arriver sur un quai, loin de tous les autres, et vide aussi. Elle se hissa hors de l'eau et resta assise, à "essorer" ses cheveux et à vider ses bottes d'eau. Que devait-elle faire? Aller voir ses gens et leur demander où elle se trouvait? Ou au contraire, prendre un peu d'argent et s'enfuir en courant?

Seilann marchait d’un pas décidé, sa longue cape fourrée se balançait au rythme de ses grands pas. Le soleil n’était pas encore levé et une fine pluie trempait les pavés. Ce jour là, la mercenaire avait rendez-vous au port avec un trafiquant. Tous deux devaient conclure une petite affaire à l’abri des regards indiscrets. Les rues étaient presque vides : les seules personnes que l’on pouvait croiser étaient les quelques ivrognes affalés aux murs des tavernes, même les artisans n’étaient pas encore levés. C’était le moment idéal pour traiter avec les malfrats …

Seilann connaissait Dornelanth comme sa poche et elle pris quelques raccourcis. Au lieu de suivre l’allée principale, elle bifurqua à droite, emprunta un escalier, en descendit un autre, tourna à gauche … Et bientôt elle pu apercevoir au dessus des toits, les mâts des nombreux navires marchands qui tremblaient doucement au gré des vaguelettes du port. Bien sûr les quais étaient vides : les marins n’avaient pas encore entassé les marchandises et si l’Onara n’avait pas su qu’il manquait un bateau, elle aurait pu croire que la ville était morte. Mais elle savait que le capitaine qui transportait les objets de luxe destinés aux grands marchés de l’autre continent partait toujours vers trois heures du matin. Ils prétendaient que c’était pour éviter les pirates … Mais peu importe … Le brouillard au dessus de l’eau accentuait l’atmosphère lugubre. Seilann balaya les quais du regard. Elle repéra son lieu de rendez-vous et s’empressa le rejoindre.

Sa capuche couvrait presque entièrement son visage mais Seilann ne doutait pas que l’homme la reconnaitrait : sa grande taille, ses larges épaules et sa posture fière … Pour se rassurer, elle vérifia qu’une certaine bourse pendait toujours à sa ceinture : le tintement de son contenu l’apaisa. Tout allait bien se passer.

Sauf que l’heure du rendez-vous était imminente et qu’une petite silhouette venait de se hisser sur le quai voisin. Seilann jeta un coup d’œil à la grande horloge de la cité et jura : il fallait que cet inconnu disparaisse rapidement. L’Onara hésita un moment puis décida d’aller voir la personne. Elle la rejoignit donc prestement et la héla :

- Que fabriques-tu là ? Tu ne peux pas rester ici : files ! lui dit-elle de façon ferme mais non agressive.

L’inconnu s’avéra être une jeune fille trempée et complètement frigorifiée. Seilann ne connaissait personne qui puisse apprécier les bains de minuit dans l’eau glaciale de l’océan bordant Amaréthys… A part les noyés … La présence de la jeune fille attisa donc sa curiosité.

- Qui es-tu ?

Seilann: - Que fabriques-tu là ? Tu ne peux pas rester ici : files !

L'interpellée leva la tête. Elle venait de manquer de se faire écraser par un bâteau et on lui demandait de partir! Elle savait même pas où elle était et n'avait même plus la force de se lever, ses membres étant complètement gelés avec le froid de l'eau.

Seilann: - Qui es-tu ?

En guise de réponse, Illiana se contenta d'éternuer. Et pourtant, il faudrait bien qu'elle réponde... Mais, quelque chose lui semblait étrange. On lui demandait de partir et deux secondes après on lui demandait son nom, comme pour la faire rester ou l'identifier... Vraiment, quelque chose ne tournait pas rond dans la tête de cet individu, ou alors il s'agissait de la police... D'ailleurs, il lui semblait que s'était une silhouette féminine... La Haru ouvrit la bouche, prête à répondre et son ventre émit une plainte sourde. Oui, ça faisait un moment qu'elle n'avais pas mangé, et ça devait être pour ça aussi qu'elle n'arrivait pas à se mettre debout...

Je ne répondrais à votre question que lorsque vous m'aurez dit où je me trouve!

Illiana avait un bon sens de l'orientation, sauf quand elle ne connaissait pas en endroit, et s'était le cas. Elle posa son regard noisette sur la femme qui l'avait interpellée et ne bougea pas d'un poil.

Le ventre de l’inconnue émit un bruit témoignant de sa faim. De plus, la jeune fille ne répondit pas et demanda même des explications. Cela mis la puce à l’oreille de Seilann qui réalisa que la présence d’Illiana ne répondait qu’à une seule explication possible : elle venait de l’autre côté de l’océan et s’était perdue.

- Tu es à Dornelanth, la grande cité marchande de la vallée d’Amaréthys.

La mercenaire n’avait pas de temps à perdre mais elle ne pouvait pas laisser cette fille errer seule à Dornelanth : les rues n’étaient pas sûres. De plus, Seilann pensait qu’il était possible que la jeune fille soit une Héritière. Elle jeta un nouveau regard vers la grande horloge puis ajouta :

- Comment es-tu arrivé là ?

Seilann voulait en apprendre un maximum sur l’inconnue mais ses questions ne devaient absolument pas dévoiler ses pensées. Elle ne pouvait donc pas lui demander directement si elle avait quelques pouvoirs car si cela n’était pas le cas, elle pourrait devenir méfiante. Tiraillée entre ses devoirs, Seilann lança un nouveau regard nerveux vers l’horloge. L’étrange marchand avec lequel elle avait rendez-vous allait arriver d’une minute à l’autre, elle devait absolument déterminer rapidement si Illiana était oui ou non une Héritière. Car si c’était le cas, elle saurait exactement quoi faire …

Seilann:- Tu es à Dornelanth, la grande cité marchande de la vallée d’Amaréthys.

Dornelanth? S'était bien la première fois qu'elle entendait ce nom et même si on venait de lui dire où elle se trouvait elle se trouvait encore plus perdue que lors de son arrivée. Que lui était-il arrivé exactement en mer? Qu'avait-elle fait pour arriver dans ce coin étrange, dont le nom ne lui dit rien du tout?

Seilann: - Comment es-tu arrivé là ?

Finalement, Illiana se décida à répondre à la première question et aussi à cette nouvelle intérogation sans brouiller l'esprit de cette femme, ni le sien d'ailleurs.

Mon nom est Illiana Haru. J'ignore comment je suis arrivée ici. J'ai quitté mon village il y a trois jours et celà fait donc trois jours que je me laisse dériver en mer. Je m'étais faite à l'idée de la mort mais à ce que je vois je suis toujours entière.

D'ailleurs, elle ne comprenait toujours pas comment elle avait fait pour tenir trois jours sans avoir froid, sans boire ni manger... Elle s'était faite à l'idée d'une mort lente et douloureuse, alors elle ne savait pas pourquoi elle se retrouvait dans une ville értangère, dont elle ne connaît rien, même avec un nom.

Trois jours à dériver en mer. C’était quasi-impossible sur l’océan de Länd réputé tumultueux et indomptable. L’exploit était d’autant plus remarquable que Seilann ne voyait pas avec quel bateau Illiana avait pu venir : tous les bateaux amarrés étaient des bateaux marchands ou des vaisseaux privés ne portant aucune séquelle de tempête. Un nouveau détail alerta l’Onara : la jeune fille ne portait aucun vêtement vraiment protecteur et pourtant elle ne semblait pas frissonner alors que la brume était glaciale.

Seilann avait du mal à réaliser que la personne qui se tenait devant elle était probablement une Onara comme elle. Les Héritiers rejoignant Amaréthys par la mer n’étaient pas si courants … Elle devait cependant être sûre de ses pensées avant de faire quoi que ce soit, elle demanda donc à l’étrangère à voix basse :

- Es-tu capable de magie ?

Elle n’eut pas le temps de répondre car le rendez-vous de Seilann venait de s’avancer sur le quai. La mercenaire n’eut pas le choix : elle attrapa brutalement Illiana par les épaules, lui murmura un rapide « Désolé ! » avant de la pousser dans l’eau. Dès qu’elle fut immergée et donc plus en mesure de la voir, Seilann utilisa son pouvoir pour disparaître. Invisible, elle rejoint l’homme, réapparu devant lui et l’entraîna plus loin.

- Tu es en retard ! J’espère que tu as ce que je t’ai demandé.

L’homme ne paru pas surpris de voir l’Onara surgir de nulle part, il connaissait sa nature. Son visage était aussi dissimulé sous une capuche et Seilann ne pouvait que voir ses lèvres remuer :

- Si tu as l’argent, j’ai tout ce que tu veux.

Seilann sourit à cette réponse digne d’un trafiquant. Ils échangèrent donc une bourse de pièce d’or contre une lettre cachetée. Ils se séparèrent après s’être salués d’un bref mouvement de la tête. L’Onara se s’attarda pas plus longtemps et regagna au plus vite l’endroit où elle avait rencontré Illiana. Elle devait maintenant l’aider.

Seilann: - Es-tu capable de magie ?

Illiana l'observa en silence, sans rien dire. La magie? Non, il ne lui semblait pas qu'elle savait en faire, et pourtant dans bien des situations elle avait réussi à devenir quasiment invisible aux yeux de ses ennemis. Alors qu'elle allait lâcher un "non", la jeune femme la poussa dans l'eau.

L'eau glacée ne reste pas glacée très longtemps pour Illiana, qui s'était rapidement habituée à se froid. Mais pourquoi donc cet femme, qu'elle ne connaissait pas, l'avait poussé dans l'eau? Certainement que la chose qu'elle semblait attendre venait d'arriver. Elle sortit sa tête de l'eau et se rapprocha du bord, observant en silence les deux personnes. Oui, elle n'avait pas rêvée, cette femme avait bien disparue ne serait-ce qu'un instant.

Quand l'individu revint vers elle, la Haru se hissa sur le bord, mais ne frissona pas. Elle foudroya l'individue du regard, se demandant si elle devait quand même répondre ou non.

Je me demande pourquoi je devrais vous répondre alors que vous me jetez à l'eau. Surtout que j'ignore qui vous êtes.

Si cette femme s'était montrée plus gentille, elle lui aurait fait peut-être part de ses craintes et doutes concernant ses "disparitions" alors qu'elle partait en courant, suivie par une bande de marchand à qui elle venait de voler de la nourriture. Et aussi pourquoi elle arrive à résister à cette température en étant dans sa tenue vestimentaire. Car même en hiver, elle ne se vêtie pas plus.

Seilann fut froidement accueillie. En même temps, elle avait poussé Illiana dans l’eau glacée alors qu’elle venait de faire un périlleux voyage… C’est pourquoi l’Onara ne répliqua pas mais s’excusa de nouveau :

- Je suis désolée mais je n’avais pas d’autre choix.

Seilann dissimula la lettre pliée qu'elle venait de récupérer dans une poche intérieure de sa cape puis, suivant son instinct, choisit de parler des Héritiers. Si, comme elle le soupçonnait, Illiana avait des pouvoirs, alors la mercenaire serait ravie de la conduire à Edinn et de lui expliquer ses origines. En revanche, si elle se trompait complètement, elle devrait s’en débarrasser. Seilann pensa à lui donner un bon coup sur la tête pour l’assommer puis à la porter jusque devant la taverne dont elle connaissait bien la patronne. Espérant bien sûr ne pas en arriver là, l’Onara se présenta :

- Je suis Seilann Hiutyn, chef des mercenaires d’Edinn. Je suis Onara… As-tu déjà entendu parler des Héritiers ?

Seilann voulait mettre Illiana à l’aise et l’inciter à s’ouvrir. C’est pourquoi, elle enleva sa capuche, s’assit sur le bord du quai et tapa le sol à côté d’elle pour l’inviter à s’assoir aussi.

- Alors ? Es-tu capable de magie ? redemanda-t-elle en faisant balancer ses jambes au dessus de l’eau.

Un vent froid se leva et commença à chasser doucement la brume. Il joua dans les cheveux de Seilann et bien qu’il soit glacial, ne la fit nullement frissonner. L’horizon commençait à jaunir : le soleil allait bientôt se lever. Sa douce lumière se refléterait bientôt dans les eaux tumultueuses de l’océan et la ville allait commencer à s’éveiller. Lorsque les marins envahiront les quais, la mercenaire devra revêtir son capuchon et filer avec Illiana.

Seilann: - Je suis désolée mais je n’avais pas d’autre choix.

Le fait de la voir s'excuser la rassura quelque peu. Au moins, elle ne se retrouvait pas face à une brute épaisse qui allait de nouveau la faire tomber à l'eau.

Seilann: - Je suis Seilann Hiutyn, chef des mercenaires d’Edinn. Je suis Onara… As-tu déjà entendu parler des Héritiers ?

Illiana observa la jeune femme, en silence. Edinn? Non, elle ne connaissait pas et s'était la première fois qu'elle entendait ce nom... Onara? Mais qu'est-ce que s'était? Être Onara devait signifier quelque chose dans le language de Seilann mais pour elle, s'était un mot totalement inconnu, comme ci on lui avait parlé dans une langue étrangère. Quand aux Héritiers... Oui, elle était l'héritière de sa famille, comme toute personne... Mais pourquoi lui demander ce genre de chose alors que la réponse ne peut-être que oui... A moins que le mot est une autre signification en fait... Seilann s'assis et l'invita à s'assoir. Elle hésita un moment et finalement elle prit place près de la femme.

Seilann: - Alors ? Es-tu capable de magie ?

Non, je ne vois pas de quoi vous voulez parler... Je suis un peu perdue en fait... Qu'est-ce qu'Edin et Onara?
Quand à la magie... Je ne sais pas... Il m'arrive des trucs étranges parfois... Comme par exemple, l'eau froide ne me fait rien, j'ai même l'impression qu'elle est aussi chaude qu'une eau à 30°. Et de là d'où je viens, je volais souvent et mes poursuiveurs me perdaient toujours de vu, alors que j'avais juste tournée au coin de la rue et je restait dans leur champ de vision...

Mais pouvait-on vraiment appeler ça de la magie en fait? Ou s'était un mauvais sort qu'on lui avait lancé? Elle ne dit plus rien alors, attendant une réponse de la part de la dénommée Seilann. Son regard était fixé sur l'eau, observant le reflet que faisaient les pieds de sa nouvelle connaissance.

La jeune fille répondit par la négative. Seilann s’apprêtait alors à se relever pour mettre fin à la conversation avec le sentiment agaçant du faux espoir. Cependant, la fin de la réponse d’Illiana l’arrêta dans son élan. La température, les disparitions … Il n’y avait plus de doute : elle était bien une Héritière et avait réussi par un heureux hasard à traverser Länd pour gagner Amaréthys. Le visage de la mercenaire s’illumina quand elle tourna la tête vers le nouveau membre de sa tribu.

- Tu es donc bien une Onara. J’ai beaucoup de choses à t’apprendre mais il n’est pas prudent de rester ici, viens avec moi. Déclara Seilann en posa sa main gantée sur l’épaule de sa nouvelle amie. Je promets de ne plus te pousser dans l’eau. Ajouta-t-elle ensuite avec un sourire malicieux

En quelques minutes, le soleil s’était levé et le port commençait à s’animer. Les volets des habitations qui bordaient les quais s’ouvraient en claquant bruyamment contre les murs et quelques hommes sortaient dans les rues. Certains d’entre eux hurlaient déjà sans se soucier du sommeil des paresseux. Comme dans toute ville, quand le premier rayon matinal éclairait le premier habitant, la fanfare de la vie commençait et ne s’interrompait que lorsque le dernier ivrogne s’assoupissait, en même temps que le soleil. L’Onara se redressa, rabattit sa capuche et commença à s’éloigner à grands pas. Le port n’était pas un endroit pour dévoiler ses secrets.

Seilann entraîna Illiana dans les rues de Dornelanth. Elle n’emprunta pas les petits passages comme elle avait l’habitude de faire mais choisit les grandes avenues afin de donner à la nouvelle Onara quelques repères : la place de la fontaine, l’hôtel de ville … Malgré ces détours, la visite fut brève. Bientôt, la mercenaire s’arrêta devant une grande arche de pierre encadrant une large de porte de bois. Deux gardes étaient en train de l’ouvrir alors que deux autres, armés de lances, jetaient autour d’eux des regards suspicieux. Leurs sourcils se froncèrent d’avantage quand ils aperçurent Seilann : son impressionnante carrure enveloppée dans sa sombre cape ne leur plut guère. Néanmoins, ils la connaissaient de réputation et comme elle avait l’intention de quitter les lieux, ils ne l’arrêtèrent pas. Ils se contentèrent de marmonner « Misérable aberration …». L’Onara se retint de les frapper uniquement parce qu’elle savait que son acte entraînerait de graves complications qui ne valaient pas le plaisir de sa vengeance.

[Je te laisse répondre puis j'ouvrirai un nouveau sujet pour la suite à l'entrée Est]

Seilann: - Tu es donc bien une Onara. J’ai beaucoup de choses à t’apprendre mais il n’est pas prudent de rester ici, viens avec moi. Je promets de ne plus te pousser dans l’eau.

Une Onara... Décidemment, elle en avait des choses à apprendre! Enfin, elle se leva et suivit Seilann. Lui faisait-elle confiance? Elle ne savait pas trop. Après tout, la jeune femme l'avait déjà remise à l'eau une fois... Mais elle venait de lui promettre de ne pas le refaire... Donc elle lui ferait confiance, sauf si ça allait mal. Car oui, Illiana n'était pas le genre de personne à accorder sa confiance facilement, et avait même jamais accordé sa confiance à personne.

Elle suivit donc son guide improvisé et regarda toutes les rues de la ville. Elle enregistra chaque lieu, chaque coin de rue, au cas où elle serait obligée de revenir ici seule. Finalement les deux femmes arrivèrent devant une grande porte en bois. La Haru entendu quelques paroles des gardes en sentit que quelque chose n'allait pas entre Seilann et ceux là... Qui était donc les Onara? Si s'était une bande de voleur, ça lui allait. Après tout, elle faisait ça depuis des années.

» Une nouvelle Onara [suite de "Une nouvelle tête à Dornelanth"]